J’avais un ami.
Il paraissait toujours vivre dans les nuages,
C’était la magique inconstance ;
Des mots lui échappaient
Mais il se taisait aussitôt.
Il rêvait ici.
Son ciel devait porter un trop sombre présage ;
Il n’a ni souri, ni pleuré,
Ni prononcé un mot.
Il a prolongé son silence.
Et nul n’a compris
Qu’il voulait seulement vivre loin des nuages ;
Ne creusons pas son secret – oh,
Sur sa tombe, qu’ils dansent,
Les mots de l’avenir brisé !